Le Peuple de l'Herbe - Live

Publié le par Bord 'O' Scène



Sans problème un des groupes emblématiques des dix dernières années : La volonté de briser les barrières musicales (hip-hop ? breakbeat ? énergies rock’n’roll et puissance des machines…), Une formidable présence scénique (combien de concerts depuis la naissance du groupe en 1997 : Plusieurs centaines, assurément, et sur les scènes européennes, du plus petit club underground aux plus gros festivals populaires), une réelle autonomie artistique (la Supadope Factory, laboratoire/studio dédié au peuple et belle usine à albums de camarades musicaux), un discours engagé et subtil sont les ingrédients d’un succès évidemment mérité et parfaitement assumé. Stakhanovistes de la musique, tel pourrait être aussi le qualificatif de ce peuple d’activistes forcenés : Soundsystem et deejaying (le Son du Peuple), défricheurs de talents par le biais du label Supadope (cf. les compilations Dope Beats distribuées par Pias), rendant souvent à la cause ce qu’elle leur aura offert de mieux : une belle aventure collective commencée dans les petits bars des pentes de la Croix Rousse, sans concession ni frustration, qui voit dix ans après se profiler un nouvel album ambitieux et un terrible never ending tour.

 

UN PEU D’HISTOIRE

Créé dès 1997 par Dj Pee et Dj Stani, le duo dj/machines est rapidement rejoint par le batteur Psychostick et le trompettiste N’zeng. Après deux titres pour la BO du film ‘’Baise moi’’ de Virginie Despentes et porté par un premier album ‘’Triple Zero’’ plutôt bien accueilli par la presse et le public, les quatre pourfendent les scènes françaises fort de leur métissage des genres (en gros la fusion des influences, des goûts et des instruments de chacun au service d’une énergie scénique imparable et de redoutables titres crossovers). L’image du groupe s’affine rapidement, aidée par des visuels et une imagerie forte, et 2002 voit la sortie du second album studio ‘’Ph Test Two’’, marqué par l’irruption fracassante du rappeur anglais JC001 (sa human beat box sera dès lors un must des concerts du Peuple), et renforcera l’idée initiale de bousculer les barrières des styles. L’alchimie délicate s’opère on ne peut mieux : sampling rigolard, djing, néo hip-hop, tueries cinématiques, instrumentaux féroces, electro surprenante, mais difficile voire impossible d’étiqueter la musique du groupe. Le public ne s’y perd pas, qui lui, continue à se rendre de plus en plus nombreux aux innombrables gigs incendiaires des lyonnais, le groupe joue régulièrement sur les scènes européennes et dans les gros festivals d’été. En 2004, c’est l’album ‘’Cube’’ qui enfonce le clou : pas de révolution musicale, juste une parfaite réussite artistique et esthétique, subtil équilibre entre pression rampante, énervement urbain et groove implacable. Assurément de la musique d’époque, nerveuse et toujours terriblement efficace.
2005 verra le premier changement de line up du groupe : Spagg vient remplacer aux machines Dj Stani. Partenaire de longue date (Formé aux machines à l’école des Young Gods, il assure ensuite les samples chez Sale Défaite (avec déjà aux baguettes Psychostick) ou Treponem Pal, et tourne avec le Peuple dès 2002, signe les arrangements de guitare sur le ‘’Parkside Souvenir’’ de ‘’Ph Test Two’’, et ouvre la compilation ‘’Dope Beats Vol 1’’ avec son side project Yokohama zen rocks). Il trouve très vite ses marques sur scène et sera à l’égal de ses camarades, un élément déterminant à l’élaboration du processus ‘’Radio Blood Money’’

Publié dans Les galettes à avoir

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