Bilan Garorock

Publié le par Bastien

 

Alors que les premières images du festival sont sur le site de France 4 dans la rubrique musique, il est temps pour l'équipe organisatrice de faire un premier bilan. Tout d'abord en terme de fréquentation : record battu ! Le site a été agrandi (de 35 000 à 45 000 personnes); il y eu en 3 jours 41 000 festivaliers, dont 11 000 le premier soir. Quelques éléments sont à revoir comme le sont sous le chapiteau ou encore l'hygiène sur le site...

En marge du festival, et comme partout, il y eu quelques interpellations des forces de l'ordre pour trafic de drogue (avec de belles quantitées) :  Le premier, interpellé dès vendredi, n'avait lésiné ni sur la quantité, ni sur la diversité. C'est sur ce géant germanique barbu de 39 ans, qui comparaissait hier matin à Marmande, qu'on a retrouvé 1 500 cachets d'ecstasy, 800 grammes d'amphétamine en poudre, 60 grammes de cannabis et 100 grammes de résine de pavot. Il avait 300 euros en poche. S'il avait eu le temps de tout vendre, il aurait pu en gagner près de 10 000.
« En matière d'ecstasy, c'est l'une des plus grosses prises jamais effectuées au niveau départemental ; ça représente ce qu'on fait d'habitude péniblement en un an », commentait, sourire satisfait aux lèvres, le procureur de Marmande Thierry Dran. Le trafiquant a écopé de deux ans de prison ferme. Comme les quatre autres prévenus de la matinée, il avait fait la route depuis la région parisienne, spécialement pour le festival. Pas en tant que mélomanes mais en tant que businessmen. Aucun n'avait de billet de concert.
Trois compères, de 32, 37 et 34 ans, vieux routiers des prétoires et des geôles, tous en état de récidive légale et se partageant à eux tous une quarantaine de condamnations, comparaissaient ensemble. L'un avait 133 timbres de LSD sur lui et 2300 euros : 18 mois de prison ferme. Un second, avec 80 buvards de la même drogue, 2 grammes de cocaïne en poche et 360 euros de bénéfices déjà effectués, a écopé d'un an de prison ferme.
Même peine pour le troisième comparse. Pas pour trafic de stupéfiants cette fois mais pour provocation à l'usage de produits présentés comme stupéfiants. Il avait près de 2 grammes de cocaïne, et un gramme d'ecstasy sur lui mais comptait faire une sérieuse plus-value en faisant passer des cachets de Nivaquine et de Celestamine (1) réduits en poudre pour de la cocaïne. Ce juteux commerce lui avait déjà rapporté 830 euros quand il a été interpellé.
Le cinquième homme de la matinée, retrouvé en possession de 27 grammes de cannabis et de 350 euros, faisait également dans la contrefaçon. Il dit avoir vendu des morceaux de bois « à la place du shit » et de la Nivaquine en poudre pour de la cocaïne. Il s'en tirera avec 6 mois ferme.

D'autre part, le quotidien Sud-Ouest a eu un entretien avec Ludovic Labordie, le directeur du festival :

Encore une édition du Garorock qui s'achève pour Ludovic Larbodie. Avec près de 41 000 spectateurs recensés sur les trois jours du festival marmandais, soit 4 000 de plus que l'an dernier, et aucun incident grave à déplorer, la tête pensante de l'événement culturel pascal du département avait de quoi afficher un large sourire, hier, au lendemain des derniers concerts. Pourtant, son équipe et lui aspirent à faire encore mieux.
Sud Ouest. Quel moment fort retiendrez-vous de cette édition ?
Ludovic Larbordie. Il y en a eu plein ! D'abord vendredi soir et la dernière d'Un air deux familles. C'était un bel hommage, un moment particulièrement émouvant. Ensuite, je dirais la création entre Puppetmastaz et Maniacx, un peu longue au démarrage mais extra au final. Enfin, quand Public Enemy est monté sur scène pendant le concert d'Asian Dub Fondation. Ce n'était pas prévu. C'était un moment rare.
Des artistes comme Joey Starr, Olivia Ruiz se sont plaints de la qualité sonore, certains spectateurs également. Olivia Ruiz a même évoqué le problème sur France 4 où elle intervenait après sa prestation?
Ce problème de son ne se pose que sous le grand chapiteau. Les responsables de cette scène n'ont pas tenu compte de nos recommandations, ils n'ont pas bien jaugé l'espace. Il aurait fallu plus de puissance. Quant à Olivia Ruiz, je trouve son reproche un peu gonflé. Il y a eu un blocage à la console son pendant quelques minutes au tout début de son concert, ensuite le problème a été arrangé.
Comment faire pour résoudre ce problème l'an prochain ?
On veut améliorer l'accueil du public, lui offrir une meilleure acoustique, des écrans plus visibles dans les salles, plus d'espaces de détente, on a le savoir-faire pour ça mais pas les moyens financiers et on ne veut pas augmenter les prix. Il ne faut pas oublier que c'est un festival associatif. Sur un budget total de 1,6 million d'euros, les institutions ne nous donnent que 100 000 euros en tout. Avec 150 000 euros, on serait bien. Le département, par exemple, ne suit pas vraiment. Il donne 8 000 euros, alors que 10 à 12 000 billets sont vendus en Lot-et-Garonne.
Garorock peut-il encore grandir ?
Non, ce sera difficile. De toute façon, le site ne peut accueillir que 45 000 personnes sur les trois jours. On a atteint notre vitesse de croisière. Les deux ou trois prochaines années, on va stabiliser le fonctionnement actuel et ensuite on avisera.

Rappelons que le Garorock est organisé par MR Production qui est une société et non une association...

Publié dans Est-ce qu'on sort

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B
Merci pour le rectificatif, en effet je me suis planté !
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M
une erreur à la fin de l'article : la Garorock est organisé par l'association Mr Power, Mr Productions étant l'ancien nom de l'asso et en aucun cas une société de toute son histoire, et voilou
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